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Pour Jan Dooms, responsable R&D (recherche et développement) chez Barry Callebaut, le chocolat est plus qu’un simple produit : c’est le fil rouge qui a guidé sa carrière, et même sa vie ! Et pour nous, Belges, cela reste une fierté nationale.

Jan Dooms, responsable R&D (recherche et développement) chez Barry Callebaut

La vie nous fait parfois emprunter des chemins inattendus. Jan est bien placé pour en parler puisque cela fait 36 ans que ce kinésithérapeute de formation s’épanouit professionnellement dans le monde du chocolat. Au départ, il ne travaille chez Barry Callebaut que le week-end, pour arrondir ses fins de mois, mais sa passion pour le chocolat débouchera sur une carrière internationale jalonnée de défis et d’opportunités de développement personnel.

Une carrière qui prend une tournure inattendue

Son diplôme de kinésithérapeute en poche, Jan commence à travailler dans son propre cabinet la semaine tout en se découvrant une passion pour le chocolat durant le week-end. Ce job d’appoint finit par lui ouvrir les portes de l’atelier de production de Barry Callebaut, où il apprendra toutes les étapes de la fabrication du chocolat. « Après avoir travaillé dix ans à Wieze, j’aspirais à un nouveau défi. C’est alors que j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’équipe R&D, ce qui allait m’ouvrir de nouvelles portes. »

Quand on veut, on peut

En 2008, Jan prend le risque d’émigrer en Asie avec sa femme et leurs trois jeunes enfants. « C’était une aventure que nous voulions vivre ensemble. Les enfants, qui avaient alors 10, 11 et 12 ans, étaient très excités. » Sur le plan professionnel, Jan commence sa nouvelle vie comme Technical Service Manager en R&D dans la filiale chinoise de Barry Callebaut. Cette fonction lui permet non seulement de découvrir une nouvelle langue et les barrières que cela implique, mais également de mettre à l’épreuve ses capacités de leadership. Après trois ans en Chine, la famille Dooms rentre au bercail. À son retour en Belgique, Jan mettra à profit l’expérience emmagasinée en Chine dans le cadre de différentes fonctions, comme celle de Business Development Manager pour l’Europe et la Russie. « Ma résidence principale était certes établie en Belgique, mais cette période a été très active, avec beaucoup de voyages à l’étranger. Mon travail m’a amené à côtoyer différentes cultures et cela m’a aidé à mieux comprendre la nature humaine. »

Des rêves de châteaux de sable

En 2016, une nouvelle opportunité d’aventure à l’étranger s’offre à Jan. Il a le choix entre deux destinations : Chicago et Dubaï. Il opte finalement pour les plages de sable de Dubaï, où on lui propose de collaborer avec une petite équipe. Un élément qui sera déterminant dans sa décision. « J’ai bien pesé le pour et le contre, mais je préfère travailler de cette manière-là afin de ne pas perdre de vue l’aspect humain. » Huit années se sont entretemps écoulées, que Jan a passées au Moyen-Orient et en Afrique, où il a sondé activement les besoins en chocolat de ses clients et cherché pour eux des solutions sur mesure. « Actuellement, Barry Callebaut se consacre pleinement au B2B (business-to-business) et ne fabrique plus de produits destinés aux consommateurs sous son propre nom commercial depuis 2012. Le portefeuille de clients de l’entreprise comprend de grandes marques et de grands fabricants, mais également des chocolatiers et pâtissiers artisanaux. »

Beaucoup d’expats ne se contentent pas de travailler dans un autre pays, mais effectuent également des voyages réguliers à l’intérieur de celui-ci. Ils sont ainsi des témoins privilégiés des évolutions qui traversent différentes cultures et différents marchés. « J’étais aux premières loges pour assister à la transformation de la Chine et du Moyen-Orient (Dubaï, Arabie saoudite). Observer comment ces sociétés évoluent, c’est fascinant. »

Foncez ! C’est un énorme enrichissement. Vous apprenez tant de choses et nouez des relations avec tant de personnes inspirantes. C’est ainsi que je conçois la vie.

Une expérience qui a marqué toute la famille

Outre son travail chez Barry Callebaut, Jan a également joué un rôle actif, avec sa famille, au sein des communautés locales où ils ont vécu. Son épouse a travaillé comme bénévole dans un orphelinat en Chine et est co-vice-présidente du Belgian Club de Dubaï. Ces expériences ont enrichi leurs séjours à l’étranger et leur ont permis de tisser des liens profonds. « Vivre à l’étranger, c’est très enrichissant. C’est une expérience que je recommande à tout le monde, tant elle permet de rencontrer de nouvelles personnes et de découvrir de nouvelles cultures. » L’aventure d’expatriation a même marqué si profondément la famille Dooms que la fille de Jan a par la suite fait des études de sinologie et que ses deux fils travaillent eux aussi à l’étranger, à Singapour et en Malaisie.

Et le retour en Belgique, c’est pour quand ?

Pour ce qui est de l’avenir, Jan ne ferme aucune porte. « Nous jouissons ici d’une bonne qualité de vie et j’ai l’intention de travailler encore 5 à 10 ans. Je constate cependant que les entreprises rechignent de plus en plus à envoyer leurs collaborateurs travailler à l’étranger, car cela commence à leur coûter trop cher. » Jan travaille d’ailleurs sous contrat local à présent. Ce contrat lui permet de continuer à travailler à l’étranger, mais les conditions ne sont plus les mêmes.

Il pourrait rentrer en Belgique, mais il n’en a pas encore terminé avec son exploration du monde. « Si de nouvelles opportunités se présentent, j’y réfléchirai sérieusement. Toutes les options sont encore ouvertes. » Jan encourage également les jeunes Belges à ne pas hésiter à faire le saut vers l’étranger. « Foncez ! C’est un énorme enrichissement. Vous apprenez tant de choses et nouez des relations avec tant de personnes inspirantes. C’est ainsi que je conçois la vie. »

Mais comme le souligne Jan, les Belges n’ont pas vraiment le virus de l’expatriation dans le sang. « Aller vivre et travailler à l’étranger, c’est presque une évidence pour les jeunes de certaines nationalités, mais c’est moins vrai pour les jeunes Belges. »

Le même niveau de protection sociale qu’en Belgique grâce à la SSOM

Depuis que Jan a quitté la Belgique, il a toujours eu la Sécurité sociale d’outre-mer (SSOM) à ses côtés. « À l’origine, je ne savais pas que cela existait, mais mon employeur m’y a affilié avant que j’aille vivre en Chine. Lorsqu’on s’apprête à partir à l’aventure, cela rassure. » Jan a déjà cotisé pendant 11 ans, ce qui garantit une partie importante de ses droits en matière de pension. « L’affiliation à la SSOM est synonyme de sécurité et de continuité : c’est essentiel pour pouvoir vivre sereinement à l’étranger. Et si je décide un jour de rentrer en Belgique, mes années de travail à l’étranger seront prises en compte dans le calcul de ma pension. » Comme s’il n’avait jamais quitté la Belgique, ajouterons-nous volontiers.

Auteures : Peggy Soetens, Annelies Raes

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